C’est l’histoire d’un homme passionné d’équitation. Et qui un jour a eu le malheur de tomber de son cheval en raison d’un grave accident. Sa vie a basculé. Depuis, il est coincé dans un fauteuil roulant enveloppant pour maintenir son corps droit. Il aimerait bien remonter à cheval Il en rêve, il m’a demandé. Mais ses médecins le lui interdisent car son corps ne peut pas se maintenir droit, regrette son équicienne Eva Poulet. Cette passionnée de chevaux âgée de 43 ans est installée tout près de Parthenay, à Saint-Martin-du-Fouilloux, au lieu-dit Laspois. C’est ici qu’elle accompagne les personnes en situation de handicap physique, moteur ou encore psychique. Elle les aide à avancer, à reprendre du poil de la bête, grâce à sa gentillesse et à celle de son cheval Wango.
Et Eva Poulet a le sourire. Car bientôt, son client accidenté et fan d’équitation pourra réaliser son rêve : reprendre les rênes d’un cheval. Eva a en effet pu acquérir une calèche adaptée aux personnes à mobilité réduite. Dite comme ça, cette idée semble toute bête. On se demande même pourquoi ce type de matériel n’est pas plus répandu. « Fallait y penser », sourit l’équithérapeute, aux anges.
Cette Escargoline, c’est le joli nom de la calèche, va changer la vie des patients qui ont interdiction de monter à cheval en raison de leur état de santé physique. L’Escargoline s’attelle au cheval grâce à un harnais enveloppant l’animal. Les patients s’assoient dans la calèche en sécurité grâce à une ceinture, la même que dans les voitures. Et c’est parti.
L’accompagnateur se tient à l’arrière de la calèche et possède des commandes pour intervenir en cas d’urgence. Il possède même une manette pour défaire l’attelage si le cheval s’emballe, fait remarquer Eva Poulet qui travaille avec deux autres équithérapeutes en Deux-Sèvres, au sein de l’association Fanneva. Les trois professionnelles peuvent déjà compter sur un lève-cavalier qui permet aux personnes à mobilité réduite de se hisser sur un cheval.
Mais cette nouvelle calèche adaptée va leur permettre d’aller plus loin dans leur travail. L’Escargoline va aussi permettre aux personnes en situation de handicap de faire travailler leur corps autrement. Se tenir assis dans la calèche va par exemple les aider à maintenir leur corps droit, à se renforcer le dos, poursuit l’équicienne. D’autres personnes en situation d’obésité ne peuvent pas monter à cheval car cela serait trop dangereux pour les animaux. Grâce à l’Escargoline, elles vont pouvoir entamer la thérapie qu’elles attendaient.
L’association Fanneva peut en bénéficier grâce au soutien financier de la Caisse d’Epargne qui a payé l’intégralité de l’équipement.