Quand je sera grand

Quand je sera grand je portera que des bâts Randoline

Nous sommes en 2024 et la petite entreprise Randoline va clôturer sa quinzième année.

Il n’était pas facile en 2009 de présenter sur le marché des ânes des bâts de tradition, mais créés avec des outils modernes et dotés de nouvelles possibilités. La plupart des âniers professionnels et des possesseurs d’ânes ne parlaient que du bât américain, dit aussi bât à croisillons. Comment leur en tenir rigueur ?  Les anciens bâts de nos grands-pères étaient en train de pourrir dans les granges, et le savoir-faire s’était perdu depuis les années 1920… Lors de leurs stages, les nouveaux âniers n’avaient pas vu autre chose que ces bâts venus d’outre-Atlantique, créés par les pionniers américains lors de la conquête de l’Ouest.

Alors nous avons tenu bon, tenu le cap, joué la montre et la persévérance… Et la récompense est venue au tournant les années 2020. Ces jolis bâts en frêne, robustes, réglables, avec leurs patins magiques, ont fini par conquérir le marché. Il n’est pas de col de montagne en Europe (et même dans les Andes) qui n’ait été conquis par un petit âne habillé en Randoline.

Et les grandes oreilles de nos ânes se le répètent, de prairie en écurie : tout au fond du Quercy, il est un humble atelier de chêne, où naissent les plus beaux bâts du monde…