Marie-Hélène, Jacky et leur âne Pralin : Ariège-Mont Saint Michel aller-retour
Nous étions partis vers le mont Fourcat, en ce beau mois de mai 2020 pour nous dégourdir les jambes et pour tester nos nouvelles sacoches Randoline Bagagines.
La montée, sous une pluie battante, avait été longue depuis le village de Mercus, la nuit arrivait, il ne fallait pas traîner pour établir le campement du soir. C’est aux abords du village que nous avons établi notre camp, après plusieurs hésitations vu la promiscuité avec les maisons d’habitation, car nous aimons être discrets.
Assis confortablement, nos deux sacoches dans le dos, nous nous sentions comme des lucky luke adossés à leur barda … quand soudain le ciel nous a rappelé à notre humilité et les premières gouttes se sont mélangées à la tomate… il fallait réagir … et c’est le parapluie de berger, acheté sur les conseils de notre ami Jacques Clouteau, expert en voyage asin qui a sauvé notre dîner ! En suspension sur les deux sacoches à l’arrière, nous étions encabannés. C’est ce jour là que nous avons réellement béni l’étanchéité des Bagagines où pas une seule goutte d’eau n’a pu pénétrer ! C’est aussi ce jour là quelles ont été baptisées par cette pluie abondante de nos chères montagnes … Plus tard, lors de notre pèlerinage vers le Mont St Michel, prenant de l’âge, elles n’ont pas plus failli à leur mission de transport au sec, au frais, au propre de nos biens les plus précieux, ni à leur mission plus secondaire de protection du précieux combustible bleu, ni parfois à celle de séchoir à linge ! Sans parler de leur côté rassurant quand une des deux « déclenche » suite à un obstacle plutôt que d’être abîmée, voire même déchirée !
Nous avions par le passé testé d’autres modèles plus souples et certes plus légers mais très décevants question manipulation et étanchéité.
Le bât Balissandre est rentré dans notre périple et détient à ce jour la médaille d’argent sur le podium de notre matériel préféré ! Sans lui, nous n’aurions probablement pas pu résorber la blessure de notre Pégase due au cisaillement du bat ariégeois avec lequel nous étions partis pour faire le tour de France. C’est en Charente soit à plus de 600 km du départ que nous nous sommes résignés à changer à regret de bât : Prâlin souffrait d’une blessure sur le haut du dos depuis déjà quelques centaines de km et commençait au moment du battage du matin à nous présenter des refus de plus en plus fréquents à la vue du bât ariégeois.
Nous avions tout essayé : crème et autre onguent de pro, couches de matières textiles au niveau du croisillon, déplacement du bat de quelques cm … rien n’y avait fait. Il était en souffrance et nous aussi par compassion. Au téléphone, notre ami Jacques fût formel : «je vous garantis que le Balissandre ne frottera pas sur sa blessure !». La confiance en son expertise a été récompensée puisque dès les premiers jours du nouveau bât, nous nous sommes vite rendus à l’évidence qu’il avait raison. Prâlin fut guéri en Normandie, et après un bon repos de 5 jours au Mont st Michel, il a redémarré sa carrière de sherpa avec du tout nouveau matos confort … et plus jamais ne nous a refusé le bâtage tout au long des 1.500 km restants !
Grande est notre gratitude pour les sacoches Bagagines, le bât Balissandre, l’attache de nuit Cordelune. Voyager avec du bon et beau matériel éprouvé et adapté est devenu un Essentiel dont nous n’avons pas l’intention de nous passer! Merci à tous les Randoliniens : votre expertise sans faille, votre passion du beau et votre amour pour les ânes respirent dans la matière !
Marie-Hélène Faurès